vendredi 21 septembre 2012

Récit du WRC2012 François/Olivier

Salut à tous,

C'est avec un certain retard qu'on met notre récit de course en ligne... désolé pour notre absence aussi longue. Tous nos postes à postes sont décrits dans le document en ligne : WRC2012_CR_v01.pdf.
Pour l'instant, il ne s'agit que d'un récit et l'analyse proprement dite reste à faire. On a déjà identifié de nombreux points à améliorer. Une priorité est le traçage qu'il faut davantage construire en considérant le score (on pense pouvoir viser 2500pts).


Voici également notre carte :

Pour la suite du programme, on pense participer aux prochains WRC en Russie l'année prochaine. Les championnats d'Europe en Espagne sont très tentants mais nous semblent trop proches pour bien les préparer. Par contre, on descendra certainement pour participer à la rogaine de 6h comme 1ère étape de notre préparation aux WRC2013.

A+ pour d'autres analyses,
François



jeudi 6 septembre 2012

CHRONOLOGIE DU WRC2012 PAR FRED

Désolé pour les fautes et pour les images aux dimensions parfois farfelue mais le travail est long et le temps faible. Alors pour ne pas vous faire attendre, j'ai fait très vite.

Départ:
Nous avons soigné notre projet de parcourt et utilisé les 2h30 qui nous sont allouées pour élaborer notre parcourt, calculer les distances, les points par secteur, les heures de passage théorique à certaines balises, etc... Résultat: le travail est bien fait mais nous avons à peine vidé et contrôlé les doigts SI que le départ est donné. Nous sommes donc à la queue de plus de 300 équipes.

Départ--poste 80:


Hélas, en queue de peloton, je m'aperçois que la majorité des équipes partent pour la même balise. Ce qui ce comprend puisqu'elle vaut 80 points. Pour éviter d'attendre et de perdre plusieurs minutes au poinçonnage, nous forçons l'allure et doublons toutes les équipes pour arriver en seconde position.
Pas de difficulté ici. On suit le chemin jusqu'à l'intersection avec la piste courte à droite et vient buter sur le ruisseau jusqu'au petit coude.




poste 80--76:
Profil descendant, nous suivons la piste à droite du trait rouge, puis longeons le talweg pour arriver à l'intersection. Nous plongerons vers la balises avant le coude de la piste car les ruisseaux forment un entonnoir. Il faut faire tout de même attention car tous les ruisseau ne sont pas marqués. On prend nos marques et faisons attention en analysant les distances parcourues.










poste 76--44:
En prenant les petites pistes, c'est relativement plat jusqu'à la route. Ensuite, on monte de biais, en s'appuyant  sur le jaune (presque invisible sur la carte) et le ruisseau.














poste 44--53:
On prend le layon qui part à l'est et première sensation de longueur. 1,2km avant de tomber sur le 2eme carrefour de pistes et le layon est gorgé d'eau, de bosses, d'herbes hautes et quelques branches au sol. Arrivé à la route au niveau du rond bleu (WP2), nous prenons pleine pente en arrondissant légèrement pour ne pas monter de courbes en trop. En CO pure, nous avons généralement l'habitude de poser les balises au pied des falaises, or en rogaining, c'est n'importe où. Ainsi en lisant les définitions nous aurions été directement coté nord de la falaise. Là, où, elle n'était plus car ni vraiment une extrémité, ni vraiment au sommet... En fait, c'est l'élément qui forme un tout et la balise d'un coté de ce tout. Nous avons donc fait un tour complet de la petite colline qui supporte la falaise. A l'avenir, on lira toutes les définitions. On a pas perdu de temps non plus...

poste 53--49:

on rejoint la route qui fait un lacet au fond du talweg, puis en s'appuyant sur les pistes on monte tranquillement, embêté toutefois par les zones "rough open area" (le jaune sur la carte). De bon points de repère à la navigation mais très difficile à traverser. Poste facile encore car tout au sommet. Il faut monter!










poste49--90:

Une bonne prise de cap et on s'efforce de descendre tout schuss dans la pente. Objectif: coller le plus possible au trait rouge. Parfait jusqu'à la route. Nous sommes passés par l'avancée à mi-pente puis le long de la bande blanche qui n'est autre qu'un pâturage bien roulant. En suite nous profitons de voir sortir une équipe en face pour fouler leur trace. On tombera sur le coude du premier ruisseau, puis un petit azimut vers le poste. On se fait influencer par une équipe sur notre gauche et nous tomberons sur l'extremité du ruisseau d'après. Le principal c'est que nous ne soyons pas perdu et nous rectifions très vite.

poste 90--56:

itinéraire à priori très facile. J'ai choisi cet enchaînement en pensant que j'augmenterais ma moyenne kilomètrique. Hélas, nous avons dépassé la zone et sommes tombés sur une belle colline plus loin . On se recale, à la fourche des pistes  et revoyons une équipe que nous avons doublé comme des avions alors qu'elle marchait. La Honte!!











poste 56--72:

Nous ne nous sommes pas demonté. On ne perd pas un rogaining de 24h avec 5' de faute. Nous repartons comme si rien n'était et content du rythme que nous avons pris. J'ambitionnais de prendre 4 balises à l'heure. Moyenne à peine supérieure de celle des meilleures équipes des éditions précédentes; Nous sommes à 4 balises toutes les heures 1/4. La 72 paraissait pénible à avoir avec aucune piste à prendre. Or le blanc est de la prairie roulante et la forêt qui l'entoure est propre. Aucune difficulté. On croise une équipe qui à l'air costaud. Leur rythme est plus faible que nous à première vue.




poste 72--82:

On arrondi le trajet par le haut pour éviter les talweg et on se retrouve très vite au carrefour de route.. On prend même la peine de couper dans le champs pour gagner, peut être 100m.On attaque le poste par la jonction de piste en évitant les zones de découvert ( à peines visibles). On longe le ruisseau le plus à l'ouest et bascule vers le poste quand il le faut.









poste 82--74:

Nous prenons de la piste et route tout le long; ce qui nous assure une avancée rapide. L'ordre des balises a été décidé au maximum pour privilégier les axes et donc la vitesse de déplacement. La forêt est souvent difficile à traverser et surtout très humide.











poste 74--46:

même topo, de la piste, de la route et tout roule. Les éléments tels que les falaises de la 46 se noient parfois au milieu d'autres éléments qui ne sont pas marqués sur la carte. Il faut donc faire très attention à leur emplacement en triangulant. Pas toujours facile sur du 1/40000.










poste 46--63:

on suit la piste qui passe par la petite mare. Nous sommes encore très en forme après 3h30 de course. Tant que nous sommes surpris d'être déjà à la mare où l'on voit une équipe sortir du layon à gauche. c'est ainsi qu'on s'est cru à l'intersection précédente. Nous avons vite corrigé notre faute en longeant la falaise par le haut. Ensuite nous avons plongé dans le talweg. L'habitude d'orienter sur des échelles moins grande fait qu'on a vite fait de confondre. On prend momentanement le premier rentrant dans le versant ouest pour notre talweg mais l'automatisme de vérifier l'orientation des éléments de navigation nous corrige tout de suite.
Même si j'oriente tout le temps en tête, Pierre est toujours en contrôle derrière. A chaque erreur qui aurait pu nous être fatale, il a répondu présent.

poste 63--84:
poste sans difficulté. Bien content de prendre 80 points aussi facilement. Un bon point d'attaque avec la jonction de piste. facile de trouver le sommet juste avant la ligne d'arrêt que forme la pente.

poste 84--96:

ça devient presque trop facile. On prend vraiment plaisir à enchaîner les balises à ce rythme. pour cette section on choisi de passer par les pistes en haut afin d'éviter de descendre puis de remonter. Une construction d'itinéraire en fonction de l'attaque du poste aurait pu nous faire choisir l'option du sud avec comme objectif la jonction entre la route et la piste qui mène presque à la balise. On choisira l'autre et on coupera à la fin du champs (le blanc sur la carte). La chance nous donnera même un petit chemin de tracteur pour rejoindre au plus court la piste convoitée.


poste 96--64:

Sans doute notre plus grosses erreur sur le parcourt. Après analyse à tête reposée, voilà ce qui s'est passé. Nous sommes sortis du poste en descendant le rentrant par le flanc ouest pour atterrir sur la piste en bas. puis nous avons fait quelques mètres et vu une équipe sortir du fond du talweg. Une mauvaise habitude (pour l'occasion) d'échelle plus petite m'a fait croire que la distance avait été parcouru, confortée par cette autre équipe et nous voilà montant le flanc qui remonte sur la route. Soit à 90° du trait rouge. Ce qui nous fait contourner le talweg par la droite. Pas de panique. Savoir que nous avons déjà cumulé 970 en moins de 5h nous donne un très bon moral.

poste 83--75:




J'avais fait une estimation de 5h pour arriver entre  ces deux balises. C'est chose faite. Aucune difficulté. on profite du chemin carrossable pour s'alimenter avec une portion de carbocake.






poste 75--45:

Les choses sérieuses commencent. Déjà, nous espérons arriver au poste 59 avant la nuit. C'est un poste au milieu de falaises et de rochers qu'il était conseillé de faire de jour. Et puis, fini le profil descendant. Maintenant, c'est montées au programme. On ne court pas dans les côtes. On se contente de marcher à vive allure. 9km/h. On prend de la piste pour traverser un hameau et c'est par un champs habité par des moutons que nous continuons. L'attaque du poste est plus délicate. La végétation est dense sur les clairières en forêt. Cependant, le terrain marque pas mal et une trace nous facilite la tâche. A la place du chemin qui nous intéresse se dresse un talus de pierres et un léger doute s'installe. On persévère dans la direction, et la balise s'offre à nous.

poste 45--95:
L'objectif est de limiter au max la prise de courbes. On arrondit par le nord et si la première partie se fait à travers bois assez roulante, le reste se fait à l'aide des pistes. Ma concentration à commencé à faiblir et à un moment je ne sait plus exactement où je suis. Je sais que je suis une piste mais pas où j'en suis. Pas grave! Pierre assure et me recale précisément. On attaque la balise depuis la jonction de piste mais la végétation est dense et haute. Il est difficile d'aller droit et de voir quoique ce soit. De toute manière, y'a pas plus de détails sur la carte. On s'en tient à garder le cap tant bien que mal et à avoir confiance. Une équipe mixte cherche la balise et la femme me demande si on a trouvé la balise. En lui répondant la négative, je continue mon cap et me dirige vers son équipier qui fini par trouver la balise. 

poste 95--58:

Nous rejoignons au plus rapide la piste qui monte jusqu'au sommet. La balise est très simple à trouver, c'est au point le plus haut. A noter que les deux autres rochers dans le rond sont superbe et particulier (typique du coin). Chacun aurait fait un poste plus sympas que ce pauvre sommet avec sa borne.







poste 58--81:
on prend la piste jusqu'au coude. On double une équipe de trois charmantes demoiselles qui nous demande comment ça va au passage. ça les motive et elles essayent de tenir le train, en vain. Sacrée nanas! Au coude, on prend un cap et visualisons les taches de jaune en espérant que nous ayons juste. C'est assez sale au sol et en végétation. Des ruisseaux ne sont pas marqués mais nous prenons soin de contrôler la distance et l'orientation de ceux qu'on croise et nous sommes plus qu'à quelques mètre de notre objectif. Nous voyons une équipe pas loin. Je ne fais l'erreur de croire qu'il sont au poste et je continue à mon idée. Nous trouvons la balises sans souci. (incroyable comme on peut s'adapter à un manque de détail sur la carte!!!)

poste 81--65:
On rejoint au plus court la petite piste parallèle à celle de la crête. Arrivés au chemin orienté NO/SE nous croisons à nouveau la bande de fille de tout à l'heure. Elle ont dù se looser en voulant nous suivre et ont raté la jonction. 
On rattrape le chemin qui longe la crête. C'est un itinéraire idéal pour relâcher la concentration. On a juste à ne pas rater son point d'arrêt. Une petite piste déjà bien tassée nous amène dans la direction. Deux équipe remonte du poste. Un gros bloc rocheux  de plusieurs mètres de haut se détache dans la pente. A voir les équipe remonter, je pense que la balise se trouvera par la gauche. Bien m'en a pris, c'était infranchissable par l'autre coté.

poste 65--89:

Un bon pierrier couvert de végétation repose en contrebas et nous devons le contourner par le bas pour pouvoir se diriger vers notre prochain poste. On commence à avoir une bonne notion du rapport distance carte distance terrain, ce qui nous permet de prendre la piste  au plus près du trait rouge. Au carrefours de piste, nous coupons  à travers en suivant le trait rouge. La bande jaune qui longe le chemin qui descend paraît bien plus large dans la réalité mais l'approximation de nous fait plus douter depuis longtemps.
Sur cette piste, ma poche à eau de 2l est vide. Il me reste un peu moins d'1litre dans la seconde. Le prochain WP (water point) est bien loin encore. Je ne m'inquiète pas, si je viens à manquer avant d'y arriver (ce qui sera vraisemblablement le cas), l'organisation à précisé que l'eau des sources naturelles qu'il y a un peu partout est potable. Cependant, en descendant au village, nous tombons sur un bar/hôtel avec un peu de monde. Je leur demande s'ils ont de l'eau et me montre la direction de petit sanitaire. Nous ferons alors le plein d'eau, en plus d'y boire au robinet. Puis nous sortons et installons les lampes frontales car il est presque 20h et il fait presque noir. Le jour nous accompagnera encore jusqu'à la balise 89, une falaise de 2m qui faisait soit disant 6m selon les définitions.

poste89--59:

La nuit nous rattrape sur le tronçons. Nous sommes d'abord obligé d'allumer les lampes au minimum pour pouvoir lire les détails de la carte, mais dès le point d'attaque (jonction de piste) c'est plein phare. Obligatoire, vu qu'on voulait déjà arriver de jour pour le danger; Une falaise de 20m nous domine sur la gauche et nous descendons, puisque la balise y est au pied, sur une trace bien labourée par nos prédécesseurs. La pente est à pic et un brouillard épais nous empêche d'utiliser nos lampes à pleine puissance. Un halo forme comme un rideau à moins de 10m. Le sol est humide et la descente délicate, dangereuse et traumatisante pour les quadriceps. C'est tout de même sans aucune difficulté que nous trouvons cette balise.

poste 59--77:

C'est le tronçon le plus en pente que nous ayons pris sur cette épreuve. La descente jusqu'à la route est telle que décrite précédemment. Nous faisons un "gauche-droite" pour monter la piste dans le rentrant. Un chemin recouvert de caillou plus gros que du ballast, qui semble-t-il, à la vocation d'emmener les tracteurs vers le sommet. La pente est souvent à 45°. Des sillons profonds sont creusés latéralement de biais pour l'eau de pluie et Pierre manque de se vautrer en butant dessus en lisant la carte.
Quant à moi, le manque de nourriture solide jusqu'à maintenant se fait brutalement ressentir. Je fais une petite fringale. Néanmoins, pas de perte de temps car on ne peut pas monter plus vite. Je gobe la moitié du paquet de noix de cajou aggrémenté de flèche. Ce qui  a pour effet d'avoir le sentiment d'un ventre rempli en plus de faire le plein de sucre. Arrivé au niveau de l'avancée qui part SE, nous montons pleine pente pour atteindre les premiers blocs rocheux contre le trait rouge. On rejoint la piste que nous suivons sur quelques mètres avant de prendre à droite et venir buter sur la rupture de pente. On suit cette dernière jusqu'à tomber sur notre bloc/falaise. J'ai la présence d'esprit de lire la définition pour apprendre que la balise se trouve au sommet. ça  aurait été bête de descendre pour remonter.

poste77--94:

La descente est pire que celle de la 59. Dangereuse, glissante, traumatique, jonchée de branches au sol qui sont autant de patinoire. 70m négatif sur 160m de distance. Enfin c'était la partie la plus délicate car nous faisosn le choix de contourner toutes les courbes en prenant la route au nord. Presque 4km avec Pierre qui commence à faiblir. Les descentes lui ont pourri les quadriceps et surtout il m'annonce qu'il à mal au niveau des talons. On alterne donc la marche (surtout quand ça monte) et la course.Il pleuviote déjà depuis un moment et ça à l'air de vouloir s'intensifier. Arrivé au carrefour au dessus de la balise, une équipe nous croise en sens inverse. Nous trottinons avec coeur et allure et attaquons la balise avec assurance. C'est un terrain qui marque beaucoup et il nous suffit de suivre les traces pour arriver jusqu'au poste.

poste 94--41:

Demi tour jusqu'au jusqu'au croisement. Pierre s'arrête pour enfiler sa gore tex. Moi, je décide d'avancer doucement en marchant pour ne pas perdre de temps. A l'aller, nous avions pu apercevoir que la forêt ne se traverse pas. Nous avons donc opter pour prendre un maximum les chemins. On prend ainsi la piste qui monte et dans son replat on bifurque à gauche. Là encore des traces nous emmène jusqu'à la route (si,si! sous le rond rouge!) D'autres traces nous dirige vers le poste mais ça part dans tous les sens. Nous tombons sur une piste que nous longeons jusqu'à son extrémité où nous découvrons un carrefour avec une autre piste. Pas de balises! Demi tour, et nous revenons à l'origine pour poursuivre plus en avant et enfin tomber sur la bonne piste. Par ailleurs, bien moins nette que la précédente.

poste 41--39:

Sans difficulté jusqu'à la pente. Cette dernière est bien plus aisée que ce que nous avons eu précédemment. Mais nous arrivons un poil trop bas sur la route par rapport à la jonction de piste. Nous montrons tout droit à travers pour atteindre cette fameuse piste. Un coup de boussole nous donne notre position par rapport au courbes de niveau et plus particulièrement l'avancée où se trouve la balise. En fait nous sommes quasiment pile au bon endroit et la carrière est à peine dissimulée derrière de la végétation. La balise est à son sommet et une trace (encore) se dessine.


poste 39--91:

itinéraire très facile,il n'y a qu'à suivre la route. Longue tout de même la route! Pierre souffre de plus en plus des talons et ne peut plus courir. En tout cas pas dans les montées. Dommage pour un tronçon qui est très roulant mais le plus important est qu'il récupère un peu. Il se remet à courir, à faible vitesse mais à courir. Sur la pointe des pieds pour soulager ses talons. Je regarde ce qu'il nous reste à faire et il y a encore un sacré bout. Lorsque nous sortons de la zone hachurée, nous prenons à gauche et décidons de tout contourner car la forêt est dense. Vu l'état de Pierre, ce sera gagnant. La zone de petits ruisseau paraît compliquée mais la balise sera trouvée sans encombre ni détour.

poste 91--61:
Juste avant d'arriver sur la 91, une chemin non-répertorié sur la carte semble prendre la direction de la 61. On l'empreinte donc et il se terminera en cul de sac 150m plus loin. On coupe à travers avec l'espoir de tomber sur le chemin qui mène au lac. C'est ce qui arrivera. Même si nous ne pourrons pas l'emprunter car un gros fossé plein d'eau nous en sépare. Le longer n'est pas trop difficile et c'est tout comme être dessus. pour la suite, c'est piste jusqu'au plus prêt du poste. Trouver la balises va être plus compliqué. Le sommet est large, les traces nombreuses et le sol encombré. Le brouillard n'arrange rien et nous ne voyons pas à très longue distance. Nous mettrons peut être 10' à la trouver. Nous avons marché tout du long.

poste 61--34:

Nous décidons de prendre le layon au nord de la balise afin d'éviter et contourner les courbes de niveaux. le profil descendant permet à Pierre de courir (toujours sur la pointe des pieds). Le poste est très simple à trouver et nous croiserons, ici 3 ou 4 équipes dans ses parages. La clairière où gît la balises est comme un champs au milieu de la forêt. Propre et très visible.





poste 34--67:
On prend le layon qui descend SO jusqu'à son extrémité. Nous partons ensuite tout droit dans la forêt en suivant une trace qui semble être comme le prolongement du layon. Hélas, elle stoppe nette dans de la végétation dense et pénible à traverser et je commence à regretter de ne pas avoir à droite tout à l'heure.
Arrivé sur la route, c'est encore en face. On souffle un peu comme pour dire "encore de la végétation de merde à traverser". Et on ne se trompait pas! Enfin on arrive sur la route du bas et quasiment au niveau de l'intersection. Reste plus qu'à monter les courbes jusqu'au virage. Nous plongeons dans le premier rentrant où dort un fossé humide que l'on franchi d'un saut. Des lampes frontales sont visibles droit devant. La zone est imprécise et il est difficile d'apercevoir le second rentrant. Je monte dans ce qui me semble être notre affaire mais Pierre émet un doute et m'invite à aller voir derrière l'avancée bombée sur laquelle nous sommes.  Un coup de boussole fini de me convaincre qu'il a sans doute raison et la balise nous tend soudain les bras.

poste 67--93:

Le premier objectif au sortir du poste est de rejoindre la piste qui descend au nord en longeant à la courbe. Cependant c'est interminable. Est ce par ce qu'on est de nuit, parce que la végétation est dense et le sol encombré ? j'ai eu le sentiment de faire un kilomètre avant de tomber sur notre piste. Elle descendait raide. était imprécise et ressemblait plus à un layon encaissé recouvert de végétation. Heureusement, ça courait quand même. Les quadri de Pierre ramassent une nouvelle fois.  La piste nous conduit au WP7 sans difficulté et nous y rencontrons une équipe assise au pied de la source, en train de manger.
Nous défaisons nos sacs. sortons les kamel pour les remplir. Le mien est au 2/3 vide. Je contrôle l'état de ma batterie; elle encore à 100%. Ce n'est pas une erreur mais la brume nous empêche de mettre la pleine puissance et je cours avec du 0,5W alors que je peux avoir du 10W.
Cette petite pause mais baume au coeur et c'est avec vaillance que nous repartons. On laisse la place à une autre équipe qui viens de nous rejoindre. Il n'y a encore que de la piste pour nous emmener au prochain poste et j'attaque la bosse d'un bon pas. Une équipe qui s'est à peine arrêter pour en saluer une autre au WP est en notre compagnie. Je la double avec un sentiment de vitesse mais Pierre me rappelle à l'ordre en me disant qu'il ne peut pas aller plus vite. C'est vrai que nous sommes en côte et c'est pas les portions qu'il affectionne pour ses talons. Dès que le chemin reviens à plat, Il prend sur lui et on se remet à trottiner.
La balise n'est pas compliquée et nous y montons en longeant une clôture qui, comme d'autres, n'est pas marquée sur la carte.

poste 93--50:
Il pleut de plus en plus et Pierre ré-enfile son imper qu'il avait quitté sans que je le remarque. Moi, j'ai déjà assez chaud et puis de toute manière avec la chaleur corporel, je reste sec. Mais la pluie commence à vraiment tomber alors à contre-coeur, j'enfile le mien. A peine fait que la pluie diminue et j'ai trop chaud. Tant pis, on continue! La balise n'a pas été très dur à trouver, mais le sol est très encombré et exigent.





poste 50--87:
Je sens Pierre qui commence à faiblir. Une forme de lassitude s'installe. Pas pour la course, mais pour la douleur qu'il supporte déjà depuis un  moment. La sorti du poste 50 va l'achever!
C'est une pente d'une extrême raideur, dont le seul layon est en fait une pauvre trace de tracteur encombrée. Il pleut, ça glisse sur les branches plein le sol, la végétation est détrempée. Là, je suis heureux d'avoir conservé mon imper. Au moins, je n'ai pas froid.La descente nous a paru interminable. 600m topo de raidillon ont emporté les dernières forces des quadri de Pierre.Il ne peut que marcher dorénavant et commence à douter de ses capacités non pas de terminer la course mais ne serait ce que de rejoindre l'arrivée. Je lui remonte le morale et fait parler mon expérience en le rassurant. Il me dit "t'inquiète, j'ai le moral, je veux juste te prévenir de mon état". La suite pour arriver à la 87 est très praticable et peu fatiguant, ce qui a donner un répit à mon coéquipier.Cependant, il a déjà anticipé et vu que la prochaine section est bien raide.

poste 87--68:
3km de montée. Pas vraiment raide mais continue et douloureuse pour les talons de Pierre. A ce moment, nous pensions que c'était les chocs répétés qui créaient cette douleur. On saura par la suite qu'il s'agissait d'une ribambelle d'ampoules. Rien à dire sur la balise, très simple à trouver sur son layon. Mon approche du mauvais coté me force à presque ramper sous un affût de chasse pendant que Pierre fait le tour.
C'est dans la montée pour atteindre cette balise que pour épargner Pierre et gagner un peu de temps pour finir, je décide de "chainter" la 33.


poste 68--88:
C'est ici que l'on perd un max de place au classement général. Pierre n'en peut plus mais garde courage. Je passe tout le trajet à lui remonter le moral et lui dire que la fin du parcourt paraît beaucoup plus dur que ce qu'il est réellement. Il ne sait même pas s'il sera capable de rentrer direct. Je commence à avoir peur de devoir rentrer être venu pour rien ici. J'arrive à le convaincre qu'il nous faut atteindre au moins les 3000 points pour être content de notre prestation. J'en perds totalement le fil de mon orientation et suis déconnecté. Heureusement que Pierre est lucide.
Nous voyons une équipe sortir de la forêt et bientôt un layon sur notre droite. On attaque par un semblant de trace et montons jusqu'à la rupture de pente pour y trouver l'ouverture de la longue carrière. Mais rien!!! plein de choses, même certaines qui aurait pu être les bonnes mais rien!!! et le brouillard toujours aussi épais.
Après une demi-heure d'une recherche intense et fatiguante, on fini par lâcher. Avec un sentiment d'échec profond, frustré après une préparation longue et sérieuse, j'ai presque les larmes qui monte et leur coeur qui se sert en laissant derrière moi 80 points précieux qui me font chuter dans le classement. "ça y est! ce que je redoutais arrive! Ne pas trouver un poste et devoir partir en y ayant laissé du temps!" C'est déjà ainsi que le podium nous avez échappé en Nouvelle Zélande. 2 balises non trouvées coup sur coup avec 2h de perdues.
En partant, nous rattrapons une équipe qui marche et je lui demande si elle trouvé notre balise?! Et bien oui! Ils nous expliquent dans un anglais où nous comprenions plus les gestes mais cela suffisait pour avoir le point d'attaque et la manière d'aborder. ET bien là encore, du foutage de gueule. une demi heure après toujours rien. C'est enfin quand une équipe arrive et donne la balise à Pierre que nous l'avons enfin. La balise ne se trouvait pas du tout à plus de 20m au dessus du niveau du ruisseau mais à peine à 5m. Nous qui cherchions au dessus de la rupture de pente en y cherchant un trou dedans, nous étions trop haut alors que tout sur la carte indiquait que nous avions raison. Je part dégoûté car en plus je m'aperçois que je suis passé à 1m de la balise mais en regardant de l'autre coté. 1h de perdu! 1h précieuse pour espérer finir notre parcourt. Et Pierre qui a mal et sert les dents avec cette incertitude qu'il pourra aller jusqu'au bout. C'est dans cet état d'esprit que nous finissons par prendre la décision de ne pas prendre les balises69 et 92 mais de passer par la 32. Je commençait à me faire une raison quant à ne pas être à la bataille pour le podium. On avait déjà un peu plus tôt décidé de ne pas prendre la 98 non plus pour éviter la longue ascension qui suivait.

poste 88--79:
Pierre voyant que je commençais à avoir le moral qui flanchait, a été très fort et lucide. On contournait le mamelon et de discussion en discussion, sur ce qu'on laissait, sur le physique de chacun, j'ai complètement décroché de l'orientation et je ne savait plus du tout où j'étais. Quand  Pierre me dit "c'est ici"! j'émets un doute car je me croyais bien avant mais je voyais bien qu'il avait raison. J'avais avec moi un gars qui souffrait terriblement à en laisser tout tomber et c'était lui qui orientait!! Chapeau et bravo, c'est du temps qu'on aura pas perdu.
Le poste est en plus inquiétant car c'est la même définition que la précédente. On la trouve finalement sans problème au grand plaisir d'une équipe qui semblait la chercher depuis un moment. A la différence de la 88, cette ravine était gigantesque.

poste 79--32:
Plus question de se faire des descentes à travers bois dans une végétation pourrie. On prend donc que des chemins. La descente raide dans le village détruit les quelques fibres encore vaillantes des quadri de Pierre. Le jour commence à se lever et parfois, il est presque plus facile d'y voir sans lampe au loin. Ce qui est impossible avec les lampe et le brouillard. Nous cherchons le gros chemin qui monte à la 32. L'amorce n'est pas nette et nous avons du faire deux aller retour sur la route avant de la voir. On y monte et peu après on bifurque à une intersection sur notre droite. Hélas ce n'est pas la bonne et le chemin nous semble bien trop long, même interminable. Le temps de faire une hypothèse sur notre position et nous voilà montant à travers pleine pente.De tout manière, la balise est au sommet, alors il faut monter. L'hypothèse était bonne. La balise pas loin. Mais le temps pour y arriver nous serions déjà à la 69; une analyse faite à posteriori!

poste 32--78:
Que de la bonne piste jusqu'à ce que nous sortions de la route. Pierre en voyant que les pistes ne se voyaient pas s'inquiète et râle un peu. Cependant celle qui nous intéresse est belle et roulante. Elle passe même par dessus un ruisseau par un joli pont. A peine mis le pied droit dessus et décollé le gauche, que je glisse et viens percuter la base du pont avec mon gros orteil gauche. Une forte douleur m'oblige a stopper dans un râle. Puis je repart en boitant avec à l'esprit que cette douleur est de la caresse à coté de ce que doit ressentir Pierre. Alors je continue sans me plaindre. Le petit layon qui mène droit à notre balise est détrempé et plein de bosse. Du monde est passé dessus et une pseudo trace qui passe par là où elle peut n'est qu'un single accidenté et boueux torturant encore davantage les muscles stabilisateurs et les cuisses de Pierre.
Désormais c'est le temps qui compte et savoir si on aura le temps de tout faire. Nous devions faire le poste 86 et celle ci sera également sauter pour passer par la 37 non prévu (50 points de moins encore). L'itinéraire ainsi est plus direct, plat et par de la route.

poste 78--37:

La route devient une longue ligne droite. On rattrape des équipe qui marche alors que nous nous sommes mis à trottiner. Les sensations changeant Pierre se sent mieux à courir désormais "ça fait moins mal". Et pour gagner du temps aussi. La vitesse pour atteindre cette balise remotive Pierre et il commence à reprezndre du poil de la bête en anticipant la suite. "Si on est à 9h à la 99 et qu'on compte 1h pour aller à la 54, on reussir à tout faire ce qu'on  a prévu". ça me surprend en même temps que ça me motive. Je calculais jusqu'à maintenant les points laissés de cotés et si nous terminons sans plus rien laissé, nous aurons 3060 points. Lui , pour qui la montée ridicule de la sortie du poste 37, paraissait un mur infranchissable, retrouvait une nouvelle jeunesse.

poste 37--52:

Le rythme augmente un peu et nous décidons d'attaquer le poste à travers la foret qui plus propre ici. mais nous tournerons un peu avant de s'appercevoir qu'en l'attaquant plus en haut des traces nous y auraient conduit directement. 3'/4' de perdues.







poste 52--70: 

Pour faire au plus vite et au plus direct, je décide de prendre la piste en dessous mais je confond les ruisseaux et prend une mauvaise direction. Normal que ça me paraisse interminable. Enfin, on y arrive quand même mais pas au plus rapide. Ça ne nous empêche pas d'arriver à la balise en moins de 15'. Cette fois ci l'attaque de la balise se fait avec assurance et c'est lorsqu'on voit une grosse trace que nous nous engageons.




poste 70--99:

la sortie de poste est fastidieuse car nous sommes dans une zone très humide et marécageuse. Nous avons les pieds qui s'enfonce dans le sol détrempé mais l'euphorie d'une allure retrouvée nous fait garder le sourire.
Plusieurs traces partent vers la 99. Il faut choisir la bonne. Je tombe sur le premier ruisseau et voyant que rien n'en partait, j'ai vite compris où j'étais. Je ne tardait donc pas à trouver notre balise. J'appelle Pierre resté un peu plus à la traîne par économie.

poste 99--60:
On fera tout le tour par les piste pour se rendre à cette balise qui se verra de loin. C'était tout en descente douce et nous avons couru tout du long.

poste 60--54:

A la sortie de poste, nous avons coupé à travers car finalement ça passait. Que de la piste pour descendre. D'abord douce et ce n'est pas pour nous déplaire puis d'un coup plus raide. Une torture pour Pierre. On double une équipe de vieux sur la première partie puis ce sont eux qui reprennent Pierre. Un des vieux lui fait la conversation en lui parlant en tchèque sur ce qu'il lui fallait sans doute faire contre les crampes. Ça avait juste le don d'agacer Pierre qui n'y pigeait que dalle.
Arrivé sur la route, nous prenons sur notre droite un chemin qui commence notre ascension. Comme je l'avait fait remarquer à Pierre, elle n'était pas si dure que ça. Nous la montons en marchant à allure correcte. Néanmoins, il y avait un sentiment de "je n'en veux plus" qui avait fini par nous convaincre de ne pas aller chercher la 38. Pourtant il nous restait 2h20 à la 54 pour finir. Poste trouvé sans surprise.

poste 54--71:

La piste de ce tronçon a été un calvaire pour les pieds. De petits cailloux ressortaient et venaient titiller nos plantes de pieds qui nous semblait à vifs. Pour raccourcir le chemin, on décide de couper à travers au lieu de faire le tour par la piste. Nous voilà encore iune fois embarqué dans de la végétation de merde. Au loin, je distingue l'avancée qui nous intéresse et la balises à son sommet comme la cerise sur un gateau.




poste 71--43:

Remonter de la 71 a paru long mais pas difficile et le poste 43 nous faisait peur car plus de 70m à monter. En fait la montée n'était pas si terrible que ça. C'était plutôt les petits sapins dans lesquels nous nous sommes engouffré. Au début c'était un petit slalom ludique et ça c'est terminé en parcourt du combattant. Heureusement, ça n'a pas été trop long. Moi, depuis la montée de la 54, je me suis relâché. Voyant que nous avions largement le temps de rejoindre l'arrivée en marchant tranquillement, tous mes muscles se sont relâchés et mon estomac commençait à demander son du.
Je sentais une nouvelle fringale venir. Pierre me donne un gel qui me faisait défaut.

poste 43--arrivée:

Il arrive un moment où plus rien ne fait peur.C'est à travers le marais que nous coupons pour rejoindre le chemin de la délivrance. La chance voudra que ce marais n'étais pas profond et même parfois, nous marchions sur une mousse compacte. Je pensais être plus à droite mais nous allions au plus court. Le chemin arrive comme une libération absolue. A partir de là, nous savions qu'il n'y aurais plus d'obstacle. On coupe à travers la prairie avec en point de mire: l'arrivée et ses tentes de couleurs. Et c'est enfin le bip final du boitier SI. Le rythme de fin a été si tranquille, que mis a part la plante des pieds qui semblait vouloir se détacher, je n'éprouvait pas l'envie de me jeter à terre et me laisser mourir comme 2 ans auparavant.

    
    

dimanche 2 septembre 2012

Les résultats

Voici les résultats des Championnats de Monde avant les comptes rendu de chaque équipes (Scratch - Catégorie).

- Fred / Pierre : 15eme (333) - 13eme (164)
- François / Olivier : 101ème (333) - 61ème (164)
- Caroline / Wlady : 136ème (333) - 43ème (127)
- Christophe / Vincent : 304ème (333) - 153ème (164)

Tous les résultats : http://rogaining.cz/wrc2012/files/r_results_wrc.pdf

Bientôt les comptes rendu en ligne