Voici un article qui explique ma manière de préparer techniquement les épreuves de Rogaining. Je pourrais bien sûr garder ça pour moi en espérant avoir une longueur d'avance...Mais je préfère partager parce que personnellement lorsque j'en ai eu besoin, je n'ai rien trouvé de précis sur la toile.
Aujourd'hui, de nombreux outils permettent de
se préparer techniquement avant la course.
Les renseignements les plus faciles à obtenir
se trouvent sur le site de l'organisateur. Ce dernier fourni des bulletins qui
aident à localiser plus ou moins précisément les contours de la
zone de course.
L'outil le plus immersif est sans aucun doute
le logiciel Google Earth qui permet de se balader sur cette zone à
la manière d'un oiseau. Si l'immersion a ses limites (heureusement
sinon autant autoriser tout le monde à crapahuter dans la zone),
elle donne des renseignements très utiles pour la planification et
pour la navigation.
Grâce à une carte de randonnée ( de type ign
avec une échelle proche de celle de l'épreuve) vous avez une idée
assez générale du terrain que vous allez devoir traverser.
Avec une
bonne recherche sur le net , vous pouvez y ajouter une carte de
course d'orientation, laquelle nous informera de manière plus
détaillée des difficultés de franchissement susceptible d'être
rencontrées.
Internet est une mine d'informations. Vous
pouvez y trouver des photos et des descriptions écrites des points
remarquables du terrain qui aideront a la navigation.
Et pour finir vous pouvez utiliser les
résultats des éditions précédentes et en faire des analyses très
instructives.
En recoupant toutes ces informations, on gagne
un temps précieux dans la planification d'itinéraire et on limite
le nombre de pièges dans lesquels il est possible de tomber.
Le site internet de l'organisateur:
Les informations qu'on peut y recueillir
permettent de délimiter plus ou moins précisément la zone de
course. Pour un rogaine de niveau international, l'organisateur gèle
un secteur dont les contours peuvent être des routes identifiées ou
des villes. La surface de la carte en km2 est souvent indiquée et
par recoupement, on arrive à tracer la frontière du futur terrain
de jeu. C'est la base du travail décrit dans cet article.
Le site internet de l'organisateur renferme une
multitude de renseignements sous forme descriptive ou de photos
comme::
-
le type de végétation
-
des extraits de la carte
-
l'importance du relief avec l 'altitude minimale et maximale
-
l'hydrographie ( marais, Ruisseaux, Rivières,...? )
-
les éléments susceptibles d'être dangereux ( présence de grosses
falaises, de serpents, d'ours, de marais profonds,...)
-
les facilités offertes par le centre de course ( alimentation,
marchants de matériel, douches, infrastructures, etc...)
les photos:
Les photos donnent des indications précises
sur la nature du terrain. Grâce à elles, on est renseigné sur:
-les
degrés de pénétrabilité de la végétation donc de la
difficulté technique et de la difficulté de progression de
l'endroit.
-
la cyclabilité des pistes et leur apparence,
-
la vision précise d'objets remarquables (fontaines, arbre
monumental, maison forestière, etc...) sur lesquels on peut
s'appuyer pour la navigation.
Elles sont un outil indispensable à la
création d'une bibliothèque d'images mentales bien connue des
orienteurs. Ces images permettent une visualisation plus précise du
terrain par anticipation, vous aidant à éviter les erreurs de
confusion. Un peu comme si vous étiez déjà passé par là.
Il
y a plusieurs sources de photos:
-L'organisateur
en affiche dans la galerie de son site internet.
-
en cherchant sur le net, sur les blogs et sites touristiques ou de
randonneurs
-
sur Google Earth
Avec un peu de patience et de détermination,
on arrive à retrouver sur l'image satellite de Google Earth, la zone
exacte où à été prise une photo. En même temps, ce travail de
recherche fixe en mémoire la topographie des lieux et vous gagnez un
temps d'avance au niveau tactique.
La carte de randonnée/ la carte de co:
Avec un peu de chance, on peut trouver des
cartes. Des extraits gratuits sont parfois disponibles sur les sites
de randonneurs ou Vtt'istes. Sinon, certaines sont en vente.
Quand
l'échelle est proche de celle de la course, il est possible de:
-
se faire une idée visuelle de ce que sera la carte de l'épreuve
-
identifier les secteurs qui paraissent les plus techniques, les plus
accidentés,...
-
naviguer virtuellement à l'aide de l'image satellite de Google Earth
Les informations typographiques sont précieuses
pour dénicher des renseignements supplémentaires. On peut espérer
trouver des photos et des articles avec les noms de certains
massifs, de lieux dits ou autres éléments touristiques.
Des cartes de course d'orientation sont parfois
disponibles. Avec un peu de chance, elles se superposent à
la zone de course. Mais même si elles représentent un secteur
voisin, elles offrent aux initiés des renseignements
supplémentaires sur le type de terrain.
Google Earth:
Outil le plus immersif, l'image satellite
offert par Google Earth est d'une résolution suffisamment grande
pour observer beaucoup de détails. Elle peut se substituer à
une carte topographique quand celle-ci est introuvable ou bien la
compléter.
En effet, comme un cartographe qui utilise une photo
aérienne, on peut:
-
délimiter les zones de forêt et observer leur état ( arbres
couchés par la tempête, leur densité,....)
-
délimiter les zones de découvert
-
observer des zones de falaises infranchissables et dangereuse
-
observer les zones de marais et leur étendue
-
observer la praticabilité et la visibilité des traces, chemins et
autres pistes
-
identifier les endroits impraticables ou au contraire extrêmement
véloces.
En croisant tous les éléments que vous avez
en votre possession, il est possible de retrouver l'endroit exact ou
à été prise une photo. Ainsi, vous précisez davantage les
caractéristiques de la zone et alimentez votre bibliothèque d'image
mentale.
L'analyse de résultats des éditions
précédentes:
Certaines épreuves ont lieu chaque année sur
des secteurs très voisins. C'est l'occasion de tirer des
informations des résultats disponibles.
De nombreux organisateurs
mettent en ligne:
-
le classement général (on retrouvera certains noms sur la liste des
inscrits) avec les points de chaque équipe
-
l'ordre des balises ramassées par les équipes avec leurs horaires de
passage
-
le classement en temps de chaque inter-postes
-
le rapport entre le kilométrage total et le nombre de balises
ramassées par chaque équipes
-
...
La planification d'itinéraire repose sur des spéculations. L'analyse de toutes ces informations donne la
possibilité de ne pas compter que sur la chance pour élaborer une stratégie efficace. On pari sur la
vélocité du terrain, la distance totale qu'on est susceptible de
réaliser, sur ses capacités en fonction des périodes,...et plus il y a d'informations, plus il y a de chances de gagner son pari.
Cette préparation technique est également essentielle pour élaborer une préparation physique et mentale spécifique à l'épreuve qui :
- développera les capacités physiques adaptées (encaisser de forte pente, terrain dense ou encombré,...)
- habituera aux conditions environnementales (humide, chaud, froid, sec, etc...)
- anticipera les émotions( en créant des mises en situations, en se fixant des objectifs intermédiaires)
En conclusion, une préparation minutieuse telle que celle-ci, permet d'acquérir une expérience virtuelle de l'épreuve; que ce soit dans le domaine tactique, physique ou mental. Toutes ces connaissances permettront alors de maîtriser d'avantage certains paramètres qui pourront faire toute la
différence et poussera encore plus haut le résultat.