RETOUR D'EXPERIENCE

Cette page est sans doute celle indispensable à lire avant de se lancer dans l'aventure. C'est ici que l'on fait part de notre expérience en "Rogaining", des enseignements que l'on a pu en tirer que ce soit positif où non...




LE CHOIX DE LA BONNE TENUE


Cela parait évident d'avoir le meilleur équipement possible pour espérer le meilleur résultats. Mais à quoi correspond le "meilleur"?


Dans une pensée élitiste, notre choix se porte sur le matériel le plus léger possible. 200g de moins à portés sur plus d'une centaine de kilomètre correspond  au final à une bonne économie d'énergie. Cependant la vitesse de progression n'étant pas celle constante d'un marathonien, la différence en terme de performance n'est pas forcement si importante. De plus, le fait de s'alimenter en course permet de tenir sur la longueur.


Non, je suis convaincu que le plus important dans le choix de la tenue est "LE CONFORT".
Il faut se sentir bien du début à la fin, qu'il fasse chaud, froid, qu'il pleuve ou vente. Les conditions météo ne sont pas une cause de perte de temps (puisque tout le monde les subissent). c'est dans la manière de les affronter et de les aborder que l'on va en faire un atout ou un obstacle.
Une part très importante d'une réussite dans un Rogaining se joue au mental. Il n'y a qu'a se poser la question sur ce qui peut l'atteindre pour se préparer correctement. (et c'est valable pour la tenue comme pour le reste).
Lorsqu'il fait très chaud, on a toujours le choix de retirer une couche, de s'asperger dans un ruisseau (oui! il y en aura pas mal, comme les marais...), de jouer sur la stratégie pour les points d'eau. Aujourd'hui tout le monde cours avec un t'shirt technique et notre future tenue sera idéale.
Lorsqu'il fait froid, c'est une autre paire de manche. (c'est le cas de le dire). Qui a t'il de plus démoralisant que chercher un poste introuvable en tremblant comme une feuille dans une bourrasque, trempé, fatigué de douze heures d'effort précédent et en plus...de nuit? C'est ce qui nous est arrivé avec William. Et ce n'est pas mon coupe vent déperlant de 80g qui a pu braver les éléments. 
(Annecdote: Toujours pris par la frénésie de la compétition, William et moi bravions avec motivation et un peu de folie les courbes néozélandaise. l'allure ressemblait plus à de la précipitation qu'à de la rapidité. Fort d'un mental maint fois éprouvé lors de nos raids, nous oubliions de nous écouter, et ignorions le crachin devenir plus intense. Trempés, nous avons juste pris le temps d'enfiler (très rapidement) notre coupe vent. Arrivés sur les crêtes, nous étions fouettés par un grésil, une main maintenant la capuche pour éviter que le vent ne s'y engouffre et par là même, l'eau de pluie. Impossible de trouver cette "#!!!#X!" de balise. Non seulement, tout indiquait que nous étions au bon endroit (et c'était le cas) mais l'esprit jonglait entre technique d'orientation et rêve d'être au chaud sur un tapis devant un bon feu de cheminée. Nous n'avons jamais trouvé la balise ni la suivante. Un peu dépité, nous nous sommes changé le poste d'après, à l'abris de sapins denses. Changement de t'shirt, ajout d'une micropolaire technique et par dessus, mon coupe vent trempé; une combinaison qui aura été très bien supporté jusqu'à l'arrivée)
En conclusion, j'en ai tiré deux enseignements:
1- Ne pas attendre avant de se mettre dans la tenu adéquate ( la petite minute perdue en fera gagner beaucoup) 
2- prendre du matériel efficace même s'il est un peu plus lourd 

Sur une épreuve de 24h, il est important de ménager son mental. Il s'érode au même titre que le physique. Si vous êtes capable de maintenir une bonne motivation quand les autres subissent, vous êtes alors en position de leader par rapport à eux. A vous de faire en sorte que ce qui est désagréable à supporter devienne un avantage pour vous.
Dans un article suivant, je parlerai du matériel indispensable et de l'alimentation. Deux secteurs, en relation étroite avec le maintien au plus haut du mental. 
Faites partager vos propres expériences dans les commentaires

7 commentaires:

  1. j'ajouterai bien quelques petits trucs qui me semblent relever du confort nécessaire, outre que assez frileuse j'ai toujours tendance à en emporter plus dans le sac suivant le même raisonnement : c'est plus lourd mais comme la rogaine combine course et marche, au final le poids (maîtrisé, il n'est pas question d'embarquer le ciré du marin-pêcheur ou l'écharpe en laine à pompoms) n'est pas vraiment un handicap.

    Au rayon des petits équipements qui amène vraiment un plus dans la course il y a la paire de manchettes : compatible avec le porte-définitions, elle peut se relever sur les crêtes pour supporter le vent frisquet, se descendre s'il fait plus chaud, elle supporte très bien l'humidité, elle tient chaud sous le coupe-vent, tout ceci sans s'arrêter (sauf pour enfiler un vêtement supplémentaire s'entend) . Eté, hiver c'est l'équipement incontournable.

    Les mitaines aussi pour ne pas s'entamer la peau en cas de râteau ou en traversant taillis ou buissons, sécuriser les descentes en prenant appui sur les troncs ou branches.

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  2. Salut,

    je decouvre la team france. J'ai decouvert la rogaine aux pays de la rogaine (ie; Australie) et j'en suis addict. Par rapport a cet interessant article, je rajouterai qu'il faut aussi s'equiper en fonction du terrain que l'on va affronter. Un exemple concret. Ici en Australie, le bush (c'est comme ca qu'il est appele ici) est parfois epais et il y a aussi enormement de plantes a graines (seeds). Par consequent il est quasi imperatif de porter guetres + chevilles guetres afin de s'eviter quelques desagrements.... Tablet de purification d'eau font aussi parti de l'essentiel du backpack....

    Au plaisir de vous rencontrer un jour, peut etre ici en Australie pour les championnats de rogaine (il y a des champs dans chaque etat, et des rogaines 6,12 et 24h)

    Pierre

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  3. Salut Pierre,
    Heureux de te compter parmi nos lecteurs.
    En effet, les guêtres sont, à mon sens aussi, indispensables. il est tellement naturel de les porter que ça ne nous est pas venu à l'esprit de le noter. Pourtant, il est évident qu'elles font partie des accessoires qui garantissent notre confort.
    Il va falloir que je prenne le temps de faire ce fameux article sur l'ensemble du matos à emporter.
    Merci de me le rappeler.
    A très bientôt sur une com ou avec de la chance sur un rog!

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  4. Salut Frederic,

    as tu un feedback sur la prep des pieds pour une rogaine ? J'ai eu qq deboires serieux avec des ampoules dans mes differentes rogaines et je me demandais si tu avais une prep speciale pour eviter la surchauffe des pieds ?
    J'utilise NOK avant et pendant, mais je pense que ce n'est pas suffisant. Un mauvais choix de chaussures/pointures peut-etre ? pas assez de consideration lorsque les premiereres micro chauffes apparaissent ? ... je ne sais pas. Bref je te laisse lire ma story sur le championnat de rogaine de l'etat de NSW en Australie l'annee derniere....
    http://www.scribd.com/doc/178351156/Team-No-Detour-NSW-Rogaining-Championship-24hrs-Report

    et si tu as un petit retour d'experience je suis preneur ...
    Pierre

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    1. Pierre,
      j'ai lu ton compte rendu et tu n'y es pas allé de main morte.
      je vais tenir compte de ton expérience dans cet article sur les pieds...

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    2. Et oui je ne fais pas les choses a moitie ! J'ai au moins appris qu'il ne faut pas hesiter a perdre 15minutes et verifier l'ertat de ses pieds en course plutot qu'a la fin ...

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  5. hello Pierre,
    pour répondre à ta demande, je vais faire un article sur la préparation des pieds. ou plutôt, sur mon expérience de la préparation des pieds car nous ne sommes pas tous pareil.
    Fred

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